Grand débat et transition écologique : de bonnes idées… pas toujours nouvelles
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Près de deux millions de contributions en ligne, 10 134 réunions locales et plus de 500 000 participants, 16 337 communes ayant ouvert des cahiers citoyens, 27 374 courriers reçus… Le grand débat national, lancé le 15 janvier en Normandie par le Président de la République, s’est achevé le 8 avril. Le Premier Ministre en a fait une restitution ce même jour avant un débat à l’Assemblée nationale et au Sénat prévu dans la foulée.
La transition écologique stimule les propositions
Parmi les 720 000 idées exprimées, 89 000 concernent la transition écologique. Un très bon score puisque c’est le deuxième thème, derrière la fiscalité avec plus de 138 000 idées, a avoir reçu le plus de contributions. Le rapport, consultable sur internet, liste plusieurs constats :
- Il y a urgence à lutter contre le réchauffement climatique
- L’offre de transports publics et multimodale est insuffisante
- Nous consommons trop d’énergie, surtout de sources fossiles, très polluantes
- Il est important de valoriser davantage les déchets
- Ce n’est pas normal que polluer soit plus rentable que de respecter la nature
- Nous devons manger mieux en respectant la terre
Les Français, conscients de l’urgence climatique
Le Premier Ministre a même évoqué une « urgence climatique » : 62 % des contributeurs à la plateforme estiment que leur vie quotidienne est déjà touchée par le changement climatique. 86 % des participants pensent pouvoir contribuer à protéger l’environnement, et 77 % estiment que leurs actions en faveur de l’environnement peuvent leur permettre de faire des économies. En revanche, si les Français se disent prêts à agir pour l’environnement, ils rejettent en bloc l’idée d’une fiscalité écologique.
Manger moins de viande, interdire les pesticides…
La synthèse, dévoilée le 8 avril, liste différentes propositions pour inverser la tendance : changer la manière de consommer en favorisant par exemple les circuits courts, manger moins de viande, développer la méthanisation, promouvoir l’usage de technologies innovantes, développer le tri… ou interdire les pesticides et le glyphosate ! La seule façon, pour 26 % des personnes ayant participé au débat, de préserver la biodiversité. Si, dans le détail, certains idées méritent effectivement d’être étudiées, la plupart colle avec la dynamique déjà engagée au sein du monde agricole. Reste désormais à mieux communiquer pour que le grand public en ait pleinement conscience.