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Green Deal, 87 ONG demandent la sortie des pesticides

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Dans une lettre adressée à la présidence de la Commission européenne, 87 ONG européennes demandent à l’instance de profiter de la mise en œuvre du Green deal pour mettre fin à l’utilisation des pesticides en agriculture. CIWF, FNE, l’Unaf, Greenpeace ou Générations futures font partie des signataires

Green Deal, 87 ONG demandent la sortie des pesticides
Green Deal, 87 ONG demandent la sortie des pesticides

Le Green Deal doit permettre à l’Union européenne de devenir le premier continent à atteindre la neutralité carbone en 2050. Tout un volet d’action concerne plus précisément les secteurs de l’alimentation et de l’agriculture, avec la stratégie attendue « Farm to Fork ». Dans ce cadre, un collectif de 87 ONG européennes a adressé une lettre, le 1er avril, au vice-président exécutif de la Commission européenne, Frans Timmermans, pour demander à ce que le Green Deal soit une opportunité pour effectuer une transition agricole, et aller vers une sortie des pesticides. CIWF, FNE, l’Unaf, Greenpeace ou Générations futures font partie des signataires. Cette demande intervient dans le cadre de l’initiative citoyenne eropéenne « Save bees and farmers » (Sauvez les abeilles et les agriculteurs), qui a déjà recueilli plus de 276 000 signatures. Cette ICE doit compter un million de signatures d’ici à septembre, pour être étudié par la Commission européenne.

La Pac comme outil d’action

Dans leur lettre, les ONG signataires demandent à ce que les objectifs défendus par l’ICE soient intégrés aux stratégies soutenant le déploiement du Green Deal. À savoir : réduire l’utilisation des pesticides de 80 % d’ici à 2030 pour aller vers une élimination complète en 2035 ; fixer des objectifs ambitieux pour restaurer la biodiversité notamment dans les zones agricoles ; soutenir les agriculteurs dans la transition vers une agriculture respectueuse de la nature, notamment via une amélioration de la réforme de la Pac « pour soutenir les agriculteurs financièrement et techniquement en donnant la priorité à une agriculture à petite échelle, diversifiée et durable, fondée sur l’agroécologie ».