HVE, les références pour les IFT vont évoluer
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Révision des IFT, évolution pour le maïs, le tournesol, l’arboriculture, les prairies temporaires,… la Commission nationale de la certification environnementale a validé plusieurs modifications du référentiel pour la Haute valeur environnementale.
Le cahier des charges pour l’obtention de la Haute valeur environnementale connaît plusieurs évolutions. Elles ont été validées par les membres de la Commission nationale de la certification environnementale (CNCE) qui se sont réunis le 14 janvier. La plus importante concerne la révision des Indices de fréquence de traitement, IFT.
Harmoniser avec Dephy et les MAEc
L’objectif est d’harmoniser les références entre la HVE, les Mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEc) et les réseaux Dephy, afin de simplifier les comparaisons et les prises de données pour les calculs. Mais également de prendre des références plus récentes, plus proches de l’environnement réglementaire dans lequel s’inscrit l’exploitation. Les nouveaux calculs se fonderont ainsi sur les données Agreste 2012-2016, contre 2001-2006 dans l’ancien calcul. Conséquence : certaines références devraient être plus basses. « C’est le cas pour la vigne, notamment pour le désherbage, note Laurent Brault, responsable développement de la certification pour l’association HVE. La HVE est une démarche de progrès qui fait en sorte de maintenir sa crédibilité. »
Un délai d’application des nouvelles mesures
Si la modification est actée, elle ne prend pas effet immédiatement. Le ministère de l’Agriculture doit d’abord publier les nouvelles données et mettre à disposition de nouveaux outils de calcul pour une transition plus simple. « Les agriculteurs déjà certifiés auront également le choix de continuer avec les anciennes données pour les deux prochaines campagnes », ajoute Laurent Brault.
Autre nouveauté : pour gagner des points, l’arboriculteur pourra utiliser l’indicateur IFT, qui n’était pas accessible du fait d’un manque de données.
Le module phyto plus simple en maïs, tournesol, prairies et vergers
Le malus affectant la culture de maïs selon la part qu’elle occupe dans la SAU de l’exploitation est supprimé. Enfin, les surfaces de maïs, de tournesol et de prairies temporaires, cultures très peu consommatrices de phytos, sont désormais intégrées dans le calcul de l’IFT hors herbicide. Pour Laurent Brault, « c’est une façon de reconnaitre que ces cultures peuvent participer à la réduction de la phytodépendance. » Ces évolutions devraient rendre plus équitables la validation du module « phytosanitaires » du référentiel de la HVE pour ces cultures.