Instituts techniques, l’Acta veut devenir un acteur de la « réassurance »
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Présent comme chaque année dans les allées du Salon de l’agriculture, le réseau des instituts techniques agricoles (Acta) a organisé plusieurs points sur ses activités de recherche. « Nous n’avons jamais eu autant de monde sur le stand, se réjouit la présidente du réseau, Anne-Claire Vial. Néanmoins, nous avons pris conscience que nos travaux n’étaient pas encore assez connus, aussi bien des citoyens que des politiques », nuance-t-elle.
Sortir de l’urgence
Dans un contexte de défiance croissante envers les scientifiques, Anne-Claire Vial veut faire de l’Acta un acteur de la « réassurance ». « Les citoyens se posent des questions légitimes, acceptons-les ! Nous devons réfléchir pour rassurer sur des sujets transversaux. » Elle cite ainsi l’exemple de la question du glyphosate et de la création d’un centre de ressources en 2019 pour répondre aux interrogations sur le sujet. Elle en appelle « à sortir de l’urgence » mais aussi à se défaire d’une « logique de position de la part du monde agricole ».
Dans ce sens, les recherches se poursuivent sur l’adaptation des cultures au réchauffement climatique, ou la réduction de l’utilisation des intrants. Les efforts seront également consacrés à rendre visible la manière dont ces travaux se traduisent concrètement dans les champs. « Les citoyens ont envie de savoir que les agriculteurs ont un objectif commun au leur, qu’ils travaillent dans le sens de leurs attentes », assurent Anne-Claire Vial.