Irrigation, Brexit, renouveau syndical… La FNSEA fait le point en amont de son 73e Congrès
Le | Politique
Sortie victorieuse des élections des chambres d’agriculture, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricole a organisé, le 19 mars, un point presse en amont de son 73e Congrès, qui se tiendra à Nancy du 26 au 28 mars. Le ministre de l’Agriculture, qui interviendra en conclusion de l’événement, est attendu sur plusieurs sujets. Et en premier lieu, sur celui de la mise en œuvre de la loi issue des États généraux de l’alimentation. Mais aussi la PPE et l’irrigation. Concernant la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie, Christiane Lambert a redit sa « déception » suite à la baisse des tarifs du rachat du biogaz, représentant un véritable « coup d’arrêt au développement de la méthanisation ». Quant à l’irrigation, « le ministre de l’Agriculture a dit que l’agriculture de demain sera irriguée pour être résiliente. Le changement climatique va amplifier ces enjeux mais des freins doivent être encore levés », rappelle la présidente de la FNSEA.
Le Brexit « un sujet de préoccupation pour nos exportations »
Alors qu’aucun accord n’a encore été trouvé, et qu’une demande de report du Brexit a été formulée par la Première ministre britannique, les représentants de la FNSEA sont inquiets. Ils rappellent ainsi que l’excédent commercial de la France, avec le Royaume-Uni, est de 1,3 Mrd € pour le vin, 800 M€ pour le lait et 400 M€ pour les fruits et légumes. Londres a annoncé envisager baisser les droits de douane pour 87 % des produits exportés, ce qui ne concerne cependant ni la viande, ni le lait ou les légumes. « Pour nos exportations, c’est un vrai sujet de préoccupation », indique Christiane Lambert.
Réfléchir au syndicalisme de demain
Le Congrès sera également l’occasion de « poser les jalons pour faire évoluer notre syndicat », explique le secrétaire général de l’organisation, Jérôme Despey. Une réflexion à huis clos sur le sujet est prévue, ainsi qu’une table ronde, sur le thème des corps intermédiaires. La question sera évoquée à la lumière de la contestation actuelle des Gilets Jaunes. « Ce mouvement nous interroge sur notre rôle en tant que syndicat. Jusqu’à présent, il était de fédérer un mouvement et structurer une parole. La représentativité directe réclamée par les Gilets jaunes est très éloignée de notre modèle de fonctionnement », explique Jérôme Despey.