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Jacques Mézard, attendu sur la question européenne par la profession

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La nomination de Jacques Mézard, le 17 mai, au poste de ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation en a surpris plus d'un, et lui le premier ! Se qualifiant d'homme de terrain, très ancré à son territoire et sensible à la question de la ruralité, le ministre devra toutefois faire ses preuves rapidement sur les questions européennes où il est très attendu par les organisations professionnelles. La Confédération des planteurs de betteraves (CGB) met « les dossiers européens au premier plan ». « Nous n'avons pas de temps à perdre », insiste la FNSEA dans un communiqué. Avant de poursuivre : « Nous  avons  besoin  de  plus  et mieux d'Europe en remettant du carburant dans le moteur franco-allemand ». Gestion des risques, distorsions de concurrence, sur-transposition sont dont des mesures pouvant être « décidées à court terme », déclare Philippe Pinta, président de l'Association générale des producteurs de blé (AGPB).

Simplification, droit à l'erreur et Etats généraux de l'alimentation

Le ministre a d'ores et déjà annoncé certains projets qu'il souhaitait mettre en œuvre. La loi de simplification avec notamment la possibilité d'un « droit à l'erreur » trouve écho auprès des professionnels. Les Etats généraux de l'alimentation sont aussi très attendus, perçus comme un moyen de « retrouver  de  véritables  équilibres dans la chaîne alimentaire et notamment la juste place des producteurs », souligne la FNSEA. « Ces assises doivent être l'occasion de mettre en avant une politique de la demande alimentaire pour orienter la production agricole », déclare la Confédération paysanne. Plus que de la question de l'alimentation, la Coordination rurale souhaite que soient abordées les questions des coûts de production des agriculteurs, des marges et d'une totale transparence dans l'étiquetage.