La Commission européenne présente le financement de son Pacte Vert
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Annoncé comme « le fil conducteur » de la politique européenne à l’avenir, le Pacte Vert européen, ou Green Deal, a été présenté par la Commission européenne le 11 décembre. L’objectif affiché est de faire de l’Europe le premier continent neutre en émissions carbone à l’horizon 2050. Un défi de taille pour lequel une enveloppe de 1000 milliards d’euros sur dix ans est prévue. Un mois après cette première annonce, la Commission européenne a détaillé, le 14 janvier, son plan d’investissement pour financer le Pacte Vert.
Le budget européen et la Pac largement mobilisés
D’où provient l’ensemble de ces fonds ? Trois axes de financement serviront à alimenter financièrement le Pacte Vert. Plus de la moitié du budget, soit 600 milliards d’euros, sera issue du budget européen, dont la prochaine mouture pour la période 2021-2027 fait encore l’objet d’intenses négociations entre les différentes instances européennes. Est néanmoins déjà acté que 25 % du prochain cadre budgétaire seront consacrés à la transition climatique. Le Pacte Vert indique également que 40 % de la future Pac devront y être consacrés. Une partie des fonds de cohésion et du budget de recherche seront aussi mobilisés.
Soutenir équitablement les régions
Pour compléter l’enveloppe, 300 milliards d’euros seront issus du programme InvestEU, successeur du Plan Juncker. L’UE investit aussi 100 milliards d’euros sur la création d’un mécanisme européen « pour la transition juste ». Dans ce cadre, un fonds de 7,5 milliards d’euros est prévu, tout particulièrement pour les régions les plus émettrices ou dépendantes d’activités fortement émettrices de gaz à effet de serre. La Commission a demandé aux États membres de lui fournir une liste de régions candidates. Enfin, Bruxelles souhaite encourager les investissements verts, encore perçus comme risqués ou peu intéressants par les investisseurs, et travailler sur leur transparence.
La Commission rappelle néanmoins que ces 1000 milliards d’euros ne couvriront pas tous les besoins de la transition du continent. Selon des chiffres avancés par la Commission, le besoin d’investissements supplémentaires par an pour tenir les engagements 2030, moins ambitieux que ceux de 2050, était de 260 milliards d’euros. Cette contribution européenne devra donc être complétée par les programmes nationaux ou les investissements privés.