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La Commission européenne veut développer l’identification électronique des bovins

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La Commission européenne a adopté le 30 août une proposition de cadre juridique sur l’identification électronique des bovins, afin de renforcer la traçabilité des animaux et des denrées alimentaires. L’instance bruxelloise y voit un avantage pour les éleveurs : réduire les charges administratives. Pourtant, en France, l’identification électronique n’en est qu’à son balbutiement. « Nous avons mis en place le système l’année dernière, en choisissant la boucle pendentif, explique Eric Chapelle, directeur adjoint de la Fédération nationale bovine. Le problème est le coût ». Trop cher Alors, pour démocratiser la démarche et intéresser les éleveurs, la profession agricole compte mettre en place des services associés à l’identification bovine comme des systèmes de gestion de la traite ou de l’alimentation. Par ailleurs, la suppression du support physique pour le passeport des bovins et de la carte verte pourrait aussi développer l’identification électronique. « Tout sera alors informatisé, explique Eric Chapelle. C’est un grand chantier qui démarre. » Les Pays-Bas sont particulièrement avancé en la matière : la France compte notamment s’appuyer sur l’expérience néerlandaise. Santé animale et protection des consommateurs Le système de traçabilité fait partie de la politique de santé animale de l’UE et de la protection des consommateurs. « Nous pourrons ainsi remonter plus facilement et plus rapidement jusqu’aux animaux ou aux aliments infectés, ce qui nous permettra de réagir promptement et d’écarter toute menace pour la chaîne de production alimentaire », indique John Dalli, commissaire à la Santé et à la Politique des consommateurs. Pour Bruxelles, cela facilitera aussi la gestion et le contrôle de certains régimes d’aide. L’identification sera facultative mais pourra être rendue obligatoire par les Etats-membres. La proposition sera soumise au Parlement européen et au Conseil. Sa date d’entrée en vigueur dépendra du temps que mettront ces deux institutions pour parvenir à un accord.