La Cour des comptes pointe des faiblesses pour les chambres d'agriculture
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La Cour des comptes publie, le 8 février, un rapport centré sur le fonctionnement des chambres d’agriculture. Les auteurs évoquent un réseau « utile à la mise en œuvre de la politique agricole et à l’accompagnement des agriculteurs dans un contexte de mutation profonde », tout en précisant la nécessité d’évoluer pour surmonter plusieurs « faiblesses ».
L’APCA, une véritable tête de réseau
La Cour des comptes recommande notamment d’inscrire dans le code rural la qualité de tête de réseau de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA). L’APCA doit étoffer son pouvoir de définir la stratégie nationale du réseau, mais aussi la gestion du personnel. Le rapport regrette, en l’état, une « maîtrise insuffisante des charges, au premier rang desquelles la masse salariale, pour faire face, dans la durée, aux contraintes financières. »
L’échelle régionale mise en avant
La fusion des chambres départementales est encouragée, afin de mettre les chambres en situation de mieux mobiliser leurs moyens en faveur des agriculteurs et de s’inscrire localement. Enfin, la Cour des comptes suggère de supprimer deux collèges d’élus de chambres (anciens exploitants et groupements professionnels agricoles). La simplification des processus électoraux et de la gouvernance des chambres et la réduction des frais de fonctionnement sont mis en avant pour justifier cette orientation.
« La volonté du réseau des Chambres d’agriculture est de structurer son organisation territoriale pour remplir au mieux ses missions, et ce dans l’intérêt des agriculteurs, que ce soit en matière de de développement, de recherche et d’expérimentation et de missions consulaires, précise Claude Cochonneau, président des Chambres d’agriculture dans un communiqué du 17 février. Dans certains cas il pourrait y avoir des suppressions d’antennes locales et des ouvertures dans d’autres cas, mais toujours dans l’objectif de maintenir une structuration territoriale optimale »