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La Fnab appelle à la mobilisation contre le prosulfocarbe

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Une première mobilisation des agriculteurs biologiques aura lieu le jeudi 28 novembre 2024 à 14 heures devant la Direction départementale des territoires (DDT) de l’Yonne, à Auxerre. La Fnab entend également poursuivre ses actions juridiques engagées avec Générations futures depuis 2023 pour faire interdire le prosulfocarbe.

La Fnab appelle à la mobilisation contre le prosulfocarbe
La Fnab appelle à la mobilisation contre le prosulfocarbe

« On nous avait promis l’an dernier une indemnisation avec la hausse des taxes sur les pesticides et finalement tout a disparu avec les mobilisations agricoles. On nous balade depuis 4 ans, ça ne peut plus durer », déplore Philippe Camburet, président de la Fnab, producteur bourguignon de sarrasin, le 27 novembre 2024, au sujet des contaminations des exploitations biologiques au prosulfocarbe, pesticide qui a remplacé le glyphosate.

Une première mobilisation des agriculteurs biologiques aura lieu le jeudi 28 novembre 2024 à 14 heures devant la Direction départementale des territoires (DDT) de l’Yonne, à Auxerre. La Fnab va également poursuivre ses actions juridiques engagées avec Générations futures depuis 2023 pour faire interdire le prosulfocarbe.

400 récoltes contaminés depuis 2018

« Depuis quatre ans, les producteurs bio interpellent les différents ministres de l’Agriculture et l’Anses sur les risques de contamination associés au prosulfocarbe, ainsi que les pertes financières que cela engendre. Malgré cela, l’autorisation de la molécule n’est pas remise en question et aucun agriculteur n’a été indemnisé. Il faut faire la transparence sur l’état des contaminations », indique la Fnab.

Depuis 2018, plus de 400 récoltes biologiques ont été contaminées par du prosulfocarbe, selon les données collectées par la Fnab auprès des organismes certificateurs et de quelques collecteurs. Sur les cinq organismes collecteurs enquêtés, 140 fermes ont été touchées pour plus de 550 tonnes de sarrasin et une perte estimée à 550 000 euros, entre 2020 et 2022.

« Il ne faut pas rêver, si nous les bio sommes contaminés, il y a du sarrasin conventionnel qui l’est aussi et qui, lui, n’est pas détecté faute de contrôles », conclut Philippe Camburet.