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La loi d’avenir pour l’agriculture est adoptée

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Le jeudi 11 septembre, le Parlement a adopté, à une large majorité, la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt par un vote ultime à l’Assemblée nationale. Seule l’UMP a voté contre. Comme les sénateurs fin juillet, les députés ont ainsi approuvé les mêmes conclusions que la Commission mixte paritaire. « Cette loi consacre l’agro-écologie et pose également les bases d’un modèle d’agriculture faisant une part belle à l’intelligence collective pour favoriser l’émergence de nouveaux modèles de production », a indiqué le même jour Stéphane Le Foll dans un communiqué. Le ministère de l’Agriculture a mis en ligne un portail pédagogique pour expliquer les changements impulsés par la loi d’avenir pour l’agriculture : http://loidavenir.tumblr.com/ Parmi eux : la création de groupements d’intérêt économique et environnemental (GIEE), collectifs d’agriculteurs qui pourront bénéficier de majorations dans l’attribution des aides publiques lorsqu’ils mettent en place des projets agro-écologiques. Selon le gouvernement, les projets de GIEE en cours impliquent 10 000 à 12 000 agriculteurs. La nouvelle loi restreint l’usage des produits phytosanitaires près des lieux sensibles, comme les écoles ou les hôpitaux, acte une diminution de leurs utilisations par le biais du plan Ecophyto, et entend permettre le développement des solutions de biocontrôle. Elle inscrit pour la première fois l’objectif de réduction des antibiotiques d’élevage en encourageant les alternatives, ainsi que le nouveau mécanisme de compensation agricole visant à compenser les pertes de terres découlant de travaux d’aménagement. Le texte autorise par ailleurs des abattages de loups dans des zones de protection renforcée, délimitées par les préfets. Les réactions Le groupe écologiste à l’Assemblée se dit satisfait de l’introduction dans le texte du « projet alimentaire territorial » visant à relocaliser l’activité agricole. Jeunes Agriculteurs saluent le travail de concertation mené en amont. France Nature Environnement déplore que l’agro-écologie ne soit qu’un effet d’annonce et ne se retrouve pas dans les faits. « Que ce soit en matière de réduction des pesticides, de généralisation des clauses environnementales dans les baux ruraux ou de déclaration des flux d’azote, les avancées restent trop timides », indique FNE. « L’impulsion nouvelle donnée à l’enseignement agricole, rehaussée par la création de l’Institut agronomique, vétérinaire et forestier de France, affirme la dimension stratégique pour notre pays de ce grand secteur économique », selon Germinal Peiro, secrétaire national agriculture du PS.