La marque Epiterre veut réconcilier agriculture et biodiversité
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Construire des partenariats locaux entre des acteurs privés ou publics, et les agriculteurs, pour rémunérer les services environnementaux rendus par ces derniers. C’est l’objectif de la marque Epiterre, lancée le 25 avril par la FNSEA et l’association Imagin’Rural. « En ce qui concerne l’érosion de la biodiversité, l’agriculture a sa part de responsabilité, nous ne sommes pas dans le déni. Mais nous avons aujourd’hui envie de montrer que nous mettons le turbo, et apporter notre part dans cette reconquête », explique la présidente de la Fédération national des syndicats d’exploitants agricole (FNSEA), Christiane Lambert, à l’occasion du lancement de la marque.
Réconcilier production et environnement
Les partenariats seront régis par des contrats de prestation de service environnemental, au travers desquels le client s’engage à rémunérer un agriculteur pour un service à but environnemental réalisé sur son exploitation. « Notre volonté est de réconcilier production et préservation de l’environnement. Une partie des services environnementaux ne pourra pas être valorisée via la commercialisation. D’où l’utilité d’Epiterre, pour que ceux-ci soient rémunérés par des collectivités ou des entreprises », détaille Henri Biès-Péré, vice-président de la Fnsea. Un guichet unique est mis en place pour l’ensemble des acteurs intéressés.
Une équipe d’une cinquantaine d’experts sera mobilisée pour construire des projets « clé en main », suite à des diagnostics environnementaux et de terrain. Des réflexions sont également menées pour « prévoir et identifier des unités de compensation » sur l’ensemble du territoire, afin de « ne pas subir l’organisation de projets de compensation », explique Christiane Lambert.