L’accord de libre-échange UE/Mercosur est « loin d’être signé »
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L'accélération des négociations pour finaliser l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur fait réagir, à l'image des éleveurs bovins réunis en assemblée générale à Evreux les 7 et 8 février. « Mise à mort de l'élevage français », « consommateurs pris en otage », non cohérence des discours politiques… les éleveurs ont fait savoir leur mécontentement au ministre Stéphane Travert, venu in extremis annoncer que « rien n'est joué », mais sans convaincre son audience. Jean-Baptiste Moreau, député LREM de la Creuse, et éleveur, a été jugé plus convaincant alors qu'il intervenait dans une table-ronde sur le thème de la cohérence des politiques publiques. « Sans pouvoir vous en dire plus, je peux vous garantir que l'accord avec le Mercosur est loin d'être signé ! ». La dernière proposition réfléchie par Bruxelles comprend un contingent tarifaire annuel de 99 000 tonnes de viande bovine, contre les 70 000 tonnes proposées en octobre 2017. Les négociateurs argentins et brésiliens avaient alors jugé la proposition européenne « décevante ».