L'AFBV interpelle l'État sur le rôle des biotechnologies du végétal dans la transition agro-écologique
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Dans une lettre adressée au Premier Ministre, l’Association française des biotechnologies exprime ses craintes sur la deuxième phase des États généraux de l’alimentation. Elle pourrait se dérouler autour d’une confrontation entre l'agriculture conventionnelle et l’agriculture biologique. L’AFBV estime que tous les types d’agriculture engagés dans une démarche agro-écologique doivent pouvoir coexister. L’association a rédigé un rapport destiné aux participants des EGA afin de présenter les solutions que pourraient offrir les biotechnologies végétales pour l’amélioration des plantes. Le changement de paradigme du monde agricole ne peut s’effectuer sans la science et doit être sans a priori. « On a réduit la connaissance scientifique à une opinion », relève Alain Deshayes, président de l’AFBV.
Les technologies d’édition du génome qui font en France l’objet de polémique permettent de s’affranchir du pas de temps que demandent les croisements génétiques et de répondre plus vite aux attentes de la société. Pour Alain Deshayes, les bénéfices apportés par les biotechnologies végétales doivent être démontrés aux consommateurs : sécurité alimentaire corrélée à la hausse des rendements lequel est lié au progrès génétique, adaptation des plantes au changement climatique, réduction des utilisations de pesticides grâce aux plantes résistances ou tolérantes, qualité des fruits et légumes avec des résistances au pourrissement… Pour Georges Freyssinet, consultant en biotechnologies et administrateur de l’AFBV, la question n’est plus au niveau de la recherche, mais de la commercialisation.