L'agriculture absente de la passation Hulot-Rugy
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Un discours écologiste très macronien, aménageant une place de choix à l’entreprise. Une détermination à faire bouger les lignes, à « bousculer les statuts quo et les conservatismes » quitte à « procéder par étapes si nécessaire. » Les premiers mots de François de Rugy en tant que ministre de la Transition écologique et solidaire sont restés plutôt généralistes. Parmi les rares dossiers concrets évoqués : l’énergie et les transports. Sur l’agriculture, pas un mot.
Plusieurs dossiers agricoles sur le bureau
Nicolas Hulot part pourtant en laissant plusieurs fers agricoles au feu. La liste des dérogations à l’interdiction des néonicotinoïdes, la gestion et le stockage d’eau en agriculture, mais aussi les prédateurs ou encore les dégâts de gibiers sont les autres thématiques dont François de Rugy devra s’emparer sans tarder.
Nicolas Hulot « ni résigné, ni fataliste »
Largement applaudi par le personnel du ministère, Nicolas Hulot s’est montré ému. Il a souhaité exprimer un message d’optimisme, voulant croire que son départ « n’était pas un abandon ou une résignation », mais un moyen de créer un électrochoc. « Je n’ai pas réussi à combler une ligne de faille entre deux cultures : l’économie et l’écologie, a-t-il reconnu. Mais il n’y a pas de fatalité à ce que cela n’évolue pas ! » Avant de retourner à la vie civile, il a tenu à remercier ses collaborateurs directs et certains autres ministres, y compris Édouard Philippe avec qui il a pourtant eu des échanges musclés. Stéphane Travert, en revanche, ne figurait pas sur cette liste-là.