« Mobiliser le potentiel des écosystèmes et de l’agriculture pour lutter contre le changement climatique. » C’est l’intitulé du cinquième grand thème, sur six, identifié par Nicolas Hulot dans sa stratégie climat nommée « Une planète, un plan ». Les contours ont été rendus publics le 6 juillet 2017. « L’agriculture est à la fois très impactée pas les changements climatiques et porteuse de solutions », a-t-il introduit, évoquant une « nécessaire transformation » du secteur. Pour le ministre de la Transition écologique et solidaire, une « marge de progression considérable » existe notamment concernant la réduction de l’utilisation des intrants. Un chantier qui a pour corollaire « la sécurité psychologique, la préservation de la santé et l’augmentation des revenus pour les agriculteurs. »

Faire « tomber les postures » lors des États généraux

Nicolas Hulot évoque également une « guerre » contre le gaspillage alimentaire. Un levier pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il affirme miser beaucoup sur les États généraux de l’alimentation pour avancer sur ce dossier, tout en « faisant tomber les postures et revenir au bon sens » pour une alimentation de qualité accessible à tous, mais rémunératrice pour les producteurs. Il espère également, lors des travaux menés de juillet à décembre, resserrer le lien entre agriculture et populations urbaines.

Un plan à étoffer tout au long du quinquennat

Le plan climat de Nicolas Hulot compte cinq autres grands thèmes. Il est, à ce stade, « un squelette » de son action au ministère de la Transition écologique et solidaire, qui devra s’étoffer et évoluer lors du quinquennat, « au gré des idées et des critiques », auxquelles il se dit ouvert. Le ministre a évoqué les deux premiers rendez-vous importants pour le déploiement de ce plan : la loi de finance, débattue à la rentrée, puis la Programmation pluriannelle de l’énergie (PPE), publiée en fin d’année.

Les six axes du plan climat

• Rendre irréversible la mise en œuvre de l’accord de Paris ;
• Améliorer le quotidien de tous les Français (chauffage, transport, énergie…) ;
• En finir avec les énergies fossiles et s’engager vers la neutralité carbone, visée pour 2050 ;
• Faire de la France le leader de l’économie verte en faisant de l’accord de Paris une chance pour l’attractivité, l’innovation et l’emploi ;
• Mobiliser le potentiel des écosystèmes et de l’agriculture pour lutter contre le changement climatique ;
• Renforcer la mobilisation internationale sur la diplomatie climatique.