L’Anses lance un appel à candidatures pour accroître les connaissances sur la cancérogénicité du glyphosate
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L’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a publié, le 22 juillet 2019, un avis établissant un cahier des charges pour la réalisation d’études sur la cancérogénicité du glyphosate. Un appel d’offres doit être lancé dans les jours à venir, à l’attention des équipes de recherche publique, nationales et internationales. Cet avis avait été remis au début du mois aux ministres français en charge de l’écologie, de la santé, de l’agriculture et de la recherche. Ces derniers avaient en effet saisi l’Anses, le 28 mars 2018, au regard des avis divergents rendus par les agences d’évaluation, sur le caractère cancérogène de la substance.
Des résultats sous 18 mois
Les résultats de ces recherches devraient être disponibles au plus tard fin 2021, afin de compléter le dossier de réexamen de l’autorisation du glyphosate par les États membres de l’Union européenne en 2022. Un projet dont le coût s’élève à 1,2 million d’euros et qui sera financé par des crédits du plan Ecophyto.
Par ailleurs, le gouvernement a également mobilisé l’Anses pour retirer les autorisations de mise sur le marché français des produits contenant du glyphosate, si des alternatives existent, pour tous les usages couverts par l’AMM.
Plusieurs études recommandées
Pour évaluer au mieux le potentiel cancérogène du glyphosate, l’Anses recommande la réalisation de plusieurs études : des tests in vitro afin d’étudier sur des cellules humaines et animales les effets pouvant être liés à un stress cellulaire, suite à une exposition au glyphosate, des tests in vivo sur le rat et la souris pour mesurer les dommages causés sur l’ADN et clarifier le potentiel génotoxique de la substance, un test de transformation cellulaire pour identifier in vitro les éventuels mécanismes d’action cancérogène du glyphosate.