Le Brexit toujours au point mort
Le | Politique
À la Chambre des communes britannique, les votes concernant le Brexit se suivent… et se ressemblent, bloquant toute avancée dans l’élaboration d’un accord encadrant la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Mardi dernier, le 12 mars, les députés ont rejeté une seconde fois - après le 15 janvier - le projet d’accord conclu avec l’UE par la première ministre Theresa May. Dès le lendemain, nouveau vote et nouveau refus, cette fois-ci de l’option d’un « no deal », c’est-à-dire une sortie de l’UE sans accord. Face à cette situation verrouillée, les députés ont voté une nouvelle fois, le 14 mars, pour repousser au 30 juin (contre le 29 mars initialement) la date butoir de l’activation du Brexit. Un report qui devra néanmoins être validé par les 27 États membres lors du Conseil européen des 21 et 22 mars.
Le secteur agricole français ne veut pas d’un « no deal »
Une conjoncture suivie avec inquiétude par le monde agricole français. La France est en effet le deuxième fournisseur agricole du Royaume-Uni derrière les Pays-Bas. Celui-ci représente 1,6 % des exportations françaises d’orge, 1,2 % de celles de blé tendre et 8,9 % de celles de maïs. Lors d’une rencontre en amont de ces votes, le 11 mars, Joe Healy, président de l’Irish Farmers’ Association (IFA) et Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, ont rappelé qu’un « non-accord serait très préjudiciable aux agriculteurs irlandais et français ». Et de préciser : « si nous aboutissions au scénario du no deal, nous attendons de la Commission Européenne qu’elle respecte ses engagements à soutenir les agriculteurs européens, le plus fermement possible. »