Le certiphyto doit dépasser son statut d’attestation
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Le ministère de l'Agriculture a publié le 7 décembre un rapport du Conseil général de l'agriculture (CGAAER) et de celui de l'environnement (CGEDD) sur l'évaluation du dispositif de délivrance du certiphyto. Le document date d'octobre 2014.
Pour les auteurs, le dispositif doit désormais viser un objectif qualitatif impliquant une modification des pratiques. « Il doit dépasser son statut actuel d'attestation et de suivi de formation », indique la mission, pour devenir un véritable certificat de qualification professionnelle.
Parmi les faiblesses du certiphyto, les auteurs pointent le pilotage financier, sa complexité et la difficulté d'évaluer l'impact réel sur le changement de pratiques.
Ils font une série de recommandations pour faire évoluer le dispositif, parmi lesquelles :
- une harmonisation nationale des contenus avec la mise à disposition d'une mallette pédagogique,
- une validation des connaissances acquises,
- mettre l'accent sur les techniques de réduction, notamment celles qui sont le moins facilement perçues par les agriculteurs,
- un module plus important sur le machinisme, notamment sur le désherbage mécanique et le réglage du pulvérisateur,
- l'acquisition de données sur les ventes des équipements de protection individuels et des solutions alternatives.
Ces recommandations ont en partie déjà été prises en compte par les pouvoirs publics. Une note de service du 29 septembre 2015 affiche la réduction du recours aux produits phytopharmaceutiques et les méthodes alternatives comme priorités.
Voir aussi notre article du 27/02/15 : Vivea : 265 000 certiphytos ont été délivrés