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Le CGAEER prône un rapprochement entre signes de qualité et Haute valeur environnementale

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Quels sont les effets positifs des signes officiels d’identification de la qualité et de l’origine (Siqo) sur les territoires dans lesquels ils sont ancrés ? Le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) s’est penché sur cette question, à la demande du ministère de l’Agriculture, en s’intéressant aux aspects socio-économiques, environnementaux et liés à l’attractivité du territoire. Les conclusions de ce travail ont été publiées le 5 décembre .

Des bénéfices dans les territoires

Sans surprise, le CGAEER estime que les Siqo drainent des bénéfices « pleinement d’actualité au regard des attentes sociétales multiformes », notamment la connaissance de l’origine des produits et de leur méthode de fabrication, le respect de l’environnement ou encore le maintien de l’emploi en milieu rural. Mais les auteurs du rapport jugent que le potentiel des Siqo reste incomplètement exploité. La conduite de cette mission a aussi mis en avant le manque d’outils pour évaluer les impacts positifs des signes de qualité, l’action de l’observatoire des Siqo, créé en 2013, étant jugée « trop réduite ».

Plus de communication et de suivi, et un cap fixé sur la HVE

Le CGAEER formule  six recommandations, parmi lesquelles celle d’intégrer la question environnementale, « de façon à ce que tous les producteurs s’engagent dans la certification environnementale au niveau HVE », sans attendre une modification formelle des cahiers des charges. Déjà, la loi Égalim impose d’ici à 2030 que la certification environnementale devienne obligatoire dans les Siqo.

Les auteurs émettent cinq autres propositions :

  • Structurer et systématiser la collecte de données liées aux signes de qualité, « y compris relatives à l’environnement », pour les exploiter en vue de mieux communiquer.
  • Donner de l’envergure à l’observatoire économique des Siqo en structurant sa gouvernance et en assurant sa visibilité.
  • Mobiliser la recherche sur les méthodes de mesure d’impact territorial, afin de mieux informer les professionnels, les élus, les acteurs des territoires et organiser le transfert des connaissances.
  • Enrichir le « guide du demandeur », dédié aux porteurs de projets, en y incluant l’impératif de réaliser une étude d’impact préalable à toute demande de reconnaissance d’un Siqo ou de modification d’un cahier des charges.
  • Inciter l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) et les organismes de gestion (ODG) des indications géographiques à promouvoir le caractère non délocalisable de ces IG, ainsi que les liens environnementaux, économiques et sociaux qu’ils entretiennent avec leur territoire.