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Le climat, l'un des trois combats de Macron pour 2018

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États Généraux de l’alimentation obligent, le Président de la République a fait de la quête de la juste rémunération des agriculteurs son premier objectif pour l’année 2018. Une volonté traduite dans le projet de loi présenté ce 31 janvier en conseil des ministres. Le chef de l’Etat s’est montré « très attaché » à la Pac. « L’Europe est aujourd’hui une béquille indispensable à notre agriculture », précise-t-il. Mais elle est « trop complexe, illisible ». Elle doit être « plus efficace, plus simple, moins tatillonne », « alimentée par une forme de subsidiarité dans sa gestion pour permettre aux États de faire des arbitrages »… Il souhaite saisir l’opportunité de la prochaine Pac pour rémunérer davantage les agriculteurs pour leurs efforts environnementaux. Mesures agroenvironnementales et climatiques plus ambitieuses, plan protéine renforcé, accélération de la bio… pour le Président, les pistes sont nombreuses.

La planète, au cœur des politiques agricoles

Autre combat à mener et pas des moindre, celui du climat. Pour le Président, « nous devons changer de modèle pour mettre le combat pour la planète au cœur de nos politiques agricoles ». Changements de pratiques, robotisation, innovation, accélération de mise à disposition du biocontrôle pour remplacer les produits phytosanitaires… autant d’opportunités pour le président de « créer de l’emploi sur notre territoire ».

Sur le dossier du glyphosate, il confie de pas souhaiter « imposer de sortie s’il n’y a pas d’alternative ». Se référant au rapport de l’Inra, il précise que « dans 90 % des situations, il existe des solutions. Dans ce cas, nous devons les mettre en place, sans attendre. Dans les autres 10 %, agriculture de conservation et cultures en pente notamment, nous mobiliserons la recherche avec un principe simple : je ne laisserai pas un agriculteur sans solution ».

Évoquant la séparation du conseil et de la vente des phytos, il a expliqué que « cette transition allait se construire sur un conseil indépendant », en trouvant « les bonnes organisations », « sans hypocrisie ». Pour lui, les fermes Déphy constituent un bel exemple pour prouver qu’il est possible de progresser, rapidement. « Je ne vous demanderai pas de vous engager dans des voies sans issu.