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Le Conseil national de l’alimentation débriefe la « crise » du fipronil de 2017

Le | Politique

L’épisode avait connu une forte résonnance. La crise des « œufs contaminés au fipronil », en 2017, avait interpelé le grand public. Les États généraux de l’alimentation ont mis en avant la nécessité d’analyser la gestion de telles crises. Le Conseil national de l’alimentation a été spécifiquement missionné.

Bon point pour les autorités nationales

Dans son avis publié en février 2019, l’instance, chapotée par les ministères de la Transition écologique, de la Santé, de la Consommation et de l’Agriculture, note deux points forts dans le dispositif déployé en 2017 : la gestion coordonnée de la crise au niveau des autorités nationales, via une cellule associant les professionnels, et la désignation d’un porte-parole unique et légitime techniquement, l’Anses.

Peut mieux faire au niveau de l’UE

Parmi les points d’amélioration possibles figure notamment une meilleure coopération entre les États membres, et avec la Commission européenne. L’épisode avait en effet une dimension européenne, les œufs provenant d’élevages belges. La communication de crise à destination du grand public, « notamment sur la question du risque sanitaire », est également jugée perfectible. Au final, le terme « crise sanitaire » a été largement relayé, à tort.

Le CNA émet une série de recommandations, parmi lesquelles « l’anticipation et la préparation à la gestion et à la communication de crise ». Il s’agit en clair de ne plus être captif d’une communication d’urgence, et de davantage prendre la parole, sur les fonctionnements de la sécurité sanitaire, « entre les crises », estimant que la confiance doit se construire « en temps de paix ».