Le contrat de solutions progresse rapidement
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Près de deux ans après son lancement et quelques mois après la création de l’association, le contrat de solutions compte désormais 69 fiches. « Nous avançons plutôt rapidement. Les fiches solutions sont publiées tous les six mois et 12 nouvelles fiches sont arrivées dans la troisième édition », explique Pierre Pagès, du GNIS, lors d’une conférence de presse à Paris le 7 novembre.
Près de 500 000 ha de blé conduits avec un OAD
Les premiers indicateurs sur l’utilisation des OAD, des variétés résistantes et des produits de biocontrôle sont encourageants. « Pour la fiche 14, relative à l’utilisation d’OAD pour optimiser les traitements anti-mildiou sur pomme de terre, les surfaces couvertes ont progressé de 10 % entre 2018 et 2019 », explique Eric Thirouin, secrétaire général adjoint de la FNSEA. En 2018, la moitié des surfaces françaises étaient pilotées avec un OAD de ce type. L’organisation souhaite couvrir 90 % des surfaces à terme. En 2017, environ 10 000 connexions individuelles ont été enregistrées pour les OAD optimisant les traitements anti-mildiou sur vigne. Leur nombre a progressé de 20 % en 2018. « 494 000 ha de blé ont été conduits avec un OAD pour optimiser les maladies. Notre objectif est de multiplier les surfaces sur cinq ans. Nous sommes sur la bonne voie », se félicite Eric Thirouin.
Recours aux variétés résistantes, en progression
Le recours aux variétés résistantes aux maladies progresse aussi. En 2020, environ 17 000 ha de pomme de terre provenant de variétés résistantes au mildiou devraient être plantés, soit 11,5 % de plus en un an. Même dynamique en betterave, avec une progression de 8 % de la sole bénéficiant de résistances entre 2017 et 2018. « Les indicateurs développés par l’État, comme le Nodu, ne sont pas fiables et donnent de mauvaises indications. Pour nous, les indicateurs à surveiller, c’est l’évolution des pratiques des agriculteurs, l’utilisation des fiches, etc », estime Eric Thirouin.
Toucher tous les agriculteurs
Si depuis un an, les 40 organisations portent ces solutions dans leur réseau, elles souhaitent aller plus loin. Un salarié a été recruté à temps plein il y a un mois pour assurer le déploiement de la démarche et toucher tous les agriculteurs. Dès 2020, l’association va accompagner quatre régions pilotes qui souhaitent accélérer leur implication : Centre-Val-de-Loire, Pays-de-la-Loire, Normandie et Paca. Le 18 novembre, l’association organise un webinaire de 17h30 à 19h30, pour que les agriculteurs intéressés échangent avec des experts sur trois thématiques : la gestion des adventices avec moins d’herbicide, le biocontrôle et le numérique comme levier d’amélioration des pratiques. Enfin, le 12 décembre, le premier Forum se tiendra à Paris, ouvert aux parlementaires, aux associations environnementales et de consommateurs, aux start-up.