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Le Foll enclenche la deuxième phase du Plan de développement durable de l’apiculture

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Stéphane Le Foll a annoncé le prolongement du Plan de développement durable de l’apiculture, le 18 janvier 2016 à Paris. Quatre axes ont été définis en fonction de la première phase : recherche, limitation de l’exposition des abeilles aux facteurs de risques, organisation de la filière apicole, et formation aux métiers de l’apiculture.

« Entre 2013 et 2015, 77 actions ont été menées sur les 115 prévues. Huit ont été abandonnées pour des raisons strictement réglementaires », s’est félicité Stéphane Le Foll. Le ministre a conforté François Gerster dans son rôle de coordinateur du plan pour les deux années à venir, et confirmé un budget annuel de 13 M€, dont 7 M€ qui seront spécifiquement dédiés aux quatre axes prioritaires identifiés avec le Comité stratégique de l’apiculture. La recherche, au sens large, est l’un de ces piliers.

Impacts des produits phytosanitaires, varroa, frelon asiatique, facteurs favorables aux colonies, etc, sont autant de facteurs à mieux connaître. « Ce volet comprend également la diffusion des connaissances auxquelles aboutissent la recherche », précise le ministre.

Néonicotinoïdes : des adaptations à définir

Limiter l’exposition des abeilles aux facteurs de risques qui menacent les ruchers est la deuxième priorité. L’occasion d’évoquer la classification du frelon asiatique en danger sanitaire de niveau 1, à laquelle le ministre n’est pas favorable « tant qu’aucun protocole clair, à l’efficacité avéré, ne sera mis au point ». Le niveau 2 permet toutefois de maintenir la vigilance. Concernant le récent rapport de l’Anses sur les néonicotinoïdes, le ministre veut éviter d’en suivre les préconisations ex abrupto : « Nous allons mettre en place un groupe de travail avec des agriculteurs pour adapter les pratiques aux conclusions de ce rapport, mais en cohérence avec la réalité du terrain. »

Le Foll pressant sur la création d’une interprofession

Concernant l’organisation de la filière apicole, point numéro 3 du plan, Stéphane Le Foll dit attendre beaucoup d’une réunion le 1er mars 2016 : une proposition y sera faite par François Gerster sur les modalités d’organisation d’une interprofession, que le ministre appelle de ses vœux. « Je souhaite que cette proposition aboutisse à un accord. Et si ça n’est pas le cas, j’en tirerais les conséquences concernant l’implication des acteurs de la filière », a affirmé Stéphane Le Foll. Enfin, le dernier axe défini pour ce prolongement du Plan de développement durable de l’apiculture reprend l’un des succès du premier opus : la formation. Le ministre compte sur 2016 pour le lancement du Certi Api, certificat de compétence apicole. « Bien que facultatif et également destiné aux amateurs, Certi Api est un levier de professionnalisation de la filière », estime Stéphane Le Foll.