Le Foll veut une interprofession pour structurer la filière apicole
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L’inauguration de l’Observatoire français d’apidologie, le 19 juin 2015 dans le Var, a été l’occasion pour Stéphane Le Foll de mettre en avant son action en faveur de l’abeille. Prêt à accéder à l’une des attentes principales du secteur, en classant le frelon asiatique en danger sanitaire de catégorie 1, le ministre dit attendre une structuration de la filière, via une interprofession à créer.
« Les outils sont désormais en place pour que la filière apicole se développe pleinement. » Stéphane Le Foll envoie la balle dans le camp des apiculteurs. Appelant de ses vœux la création d’une interprofession afin de canaliser les énergies du secteur autour d’une véritable stratégie pour répondre à la demande du consommateur, le ministre dit espérer que « ce rendez-vous ne soit pas manqué par un défaut d’organisation collective. » De son côté, Stéphane Le Foll considère apporter sa contribution à une synergie, grâce à une série de mesures.
Un certificat de compétences apicoles
A commencer par la prolongation du Plan de développement durable de l’apiculture, lancé il y a deux ans. « 70 % des 115 actions identifiées en 2013 ont été pleinement accomplies », s’est réjoui le ministre. Objectif : cibler les axes les moins aboutis dans les deux ans à venir. Un certificat de compétences apicoles, « Certi Api », va être mis en place. Il aura pour objectif de professionnaliser le métier d’apiculteur. Autre levier de mobilisation annoncé : la création d’un label « Miel de France », autour duquel Stéphane Le Foll souhaite mobiliser l’ensemble de la filière. Le ministre s’est enfin prononcé en faveur du classement du frelon asiatique, menace croissante pour les colonies d’abeilles, en danger sanitaire de catégorie 1. S’alignant ainsi avec les demandes insistantes de la profession, et notamment de l'l’inaction du gouvernement pour résoudre le problème de santé des abeilles.
Pesticides : responsabiliser les agriculteurs
Le frelon asiatique faisait partie des inquiétudes du syndicat, au même titre que les néonicotinoïdes. Sur ce dossier, et à l’approche du forum « Pour l’interdiction des néonicotinoïdes », qui se tiendra le 24 juin à l’Assemblée nationale, le ministre a pris le parti de responsabiliser les agriculteurs. Pour limiter l’impact des traitements chimiques sur les abeilles, Stéphane Le Foll met en avant les bonnes pratiques de pulvérisation. Et rappelle que son projet agro-écologique et le plan Ecophyto, dont la version 2 est en consultation publique, vont dans le sens de la réduction des produits phytosanitaires.