Le geste de la semaine
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Des coups de poing pour un herbicide. Le 3 mars, un céréalier de l’Ain, effectuant un désherbage dans ses champs, a été agressé par un promeneur. Ce dernier, inquiet de l’impact du traitement sur sa santé et sur celle de ses chiens, aurait interpellé de façon agressive l’agriculteur. Les choses se seraient rapidement envenimées. L’agriculteur aurait reçu une dizaine de coups de poing. Une enquête de la gendarmerie est en cours.
Simple « fait divers » ou image criante des tensions grandissantes dans nos campagnes ? Heureusement, tous les échanges, parfois houleux, n’en viennent pas aux mains. Mais les témoignages se multiplient. Nombreux sont les agriculteurs qui encaissent les insultes, les bras d’honneurs, les sifflets… pour le simple fait d’être au volant de leur pulvérisateur.
Que faire ? Dénoncer de tels actes ? Oui. Poursuivre la pédagogie ? Oui. Multiplier les rencontres entre agriculteurs et riverains ? Oui. Rappeler que s’ils le pouvaient, les agriculteurs français se passeraient volontiers des produits phytosanitaires ? Oui. À condition qu’en face, les non-agriculteurs aient envie d’écouter, d’entendre, pour mieux comprendre. Tout simplement.