Le grignotage des terres agricoles ralentit
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Un an après sa mise en place, l’Observatoire national de la consommation des espaces agricoles (ONCEA) présidé par la députée socialiste de l’Hérault, Fanny Dombre-Coste, a remis son premier rapport à Stéphane Le Foll, le 15 mai. Il conclut que la consommation des espaces naturels agricoles et forestiers a connu deux grandes tendances entre 2000 et 2012. En premier lieu, la consommation moyenne de l’espace depuis 2000 varie dans une fourchette de 40 000 à 90 000 hectares par an. Ensuite, le rythme de la consommation des espaces ralentit clairement depuis 2008, après avoir connu une forte hausse sur la période 2000-2008. Cette baisse du rythme s’expliquerait principalement par la crise économique qui a fortement touché notamment le secteur de la construction. Le rapport souligne qu’il est encore trop tôt pour évaluer l’effet de la mise en œuvre des documents d’urbanisme élaborés ou révisés selon les prescriptions du Grenelle de l’environnement sur la consommation effective des espaces. Le gouvernement dispose désormais de données quantitatives permettant de mesurer l’évolution de la situation et de prendre le cas échéant les mesures correctives qui s’imposeraient. L’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) est par ailleurs chargé de constituer une base de données d’occupation du sol à grande échelle qui soit nationale, homogène sur le territoire et réalisée en partenariat avec l’ensemble des collectivités territoriales. Cette base devrait être disponible sur l’ensemble du territoire national d’ici trois ans.