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Le Haut Conseil des biotechnologies rend son avis sur le maïs OGM 1507 x 59122

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Le 17 mars, le comité scientifique du Haut Conseil des biotechnologies a rendu son avis sur le maïs OGM 1507 x 59122. Le dossier a été déposé par les sociétés Mycogen Seeds / Dow AgroSciences et Pioneer Hi-Bred. Le maïs dispose d'une résistance à certains lépidoptères, dont la pyrale et la sésamie du maïs, et d'une tolérance aux herbicides à base de phosphinothricine, comme le glufosinate d'ammonium.

Ce dossier répond à une demande d'autorisation de mise sur le marché du maïs génétiquement modifié à des fins de culture, importation, transformation et alimentation humaine et animale. L'objectif est d'éclairer les autorités compétentes françaises en perspective d'un vote des Etats membres sur un projet de décision.  

Les conclusions du HCB :

- aucune interaction entre les événements transgéniques n'a été identifiée ;

- aucune différence agronomique et phénotypique autre que les caractères intentionnels liés aux transgènes n'a été détectée ;

- aucune toxicité ou allergénicité particulière, absence de différence de performances nutritionnelles ;

- la dispersion des transgènes dans l'environnement est possible, mais ses conséquences sur l'environnement sont a priori limitées et gérables, ou alors négligeables. La dispersion par le pollen doit être considérée dans le cadre de la coexistence et non comme un risque pour l'environnement. Les conséquences de transferts de gènes horizontaux, s'ils venaient à se produire, seraient négligeables pour l'environnement et la santé humaine et animale ;

- les ravageurs ciblés présentent un risque non négligeable de développement de résistances aux toxines Cry1F et Cry34/35Ab1. Pour éviter une perte d'efficacité de ces toxines Bt et un recours à des méthodes de lutte potentiellement plus préjudiciables à l'environnement, des stratégies appropriées de gestion de ce risque associées à un plan de surveillance spécifique devront être mises en œuvre ;

- aucun risque spécifique n'a été identifié pour les espèces non-cibles étudiées ;

- les plans de surveillance spécifique et générale proposés par le pétitionnaire manquent de précisions et devront être complétés ;

- les mesures visant à assurer la coexistence entre les filières seront définies par les autorités compétentes.