Le nouveau ministre de l’Agriculture, attendu sur le dossier des Etats Généraux
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Le 21 juin, Emmanuel Macron et Édouard Philippe ont opéré un remaniement du gouvernement .Le ministère de l'Agriculture a été confié à Stéphane Travert, qui remplace Jacques Mézard, nommé ministre de la Cohésion des territoires. A 48 ans, diplômé d’économie et de droits, député de la Manche, ce socialiste frondeur est l’un des premiers soutiens d’Emmanuel Macron lors de la création du parti En marche. En réponse à la crise que traverse le monde agricole, Stéphane Travert souhaite poursuivre le travail engagé par son prédécesseur, en organisant les États généraux de l'alimentation promis par Emmanuel Macron, avec une volonté de dialogue. L'objectif est le retour de la compétitivité, en s'appuyant sur l'innovation et la complémentarité des différentes agricultures.
Un monde agricole attentif
Globalement, le monde agricole se dit prêt, lui aussi à rétablir le dialogue, et à travailler avec le gouvernement et l'Europe sur les efforts à faire, et les contreparties à recevoir. La FNSEA souligne « l'importance du double enjeu dignité des agriculteurs/demandes sociétales, et espère le respect de l'agenda annoncé quant à la tenue des États généraux et la simplification des procédures ». La Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) est quant à elle prête à réagir à la fin des quotas sucres en octobre prochain. Les surfaces de betteraves ont augmenté de 20 % cette année, et la filière plaide pour une Europe forte qui fasse avancer l'ensemble des acteurs au même rythme. L'association générale des producteurs de blé et autres céréales (AGPB) se veut très vigilante sur les arbitrages que la France doit notifier à la Commission européenne en matière de prélèvement sur le 1er pilier de la PAC. Elle prévient qu'elle sera « très attentive à ce qu'aucun transfert supplémentaire ne soit opéré ». La Fédération française des producteurs d'oléagineux et de protéagineux (Fop) note pour sa part l'importance que peuvent avoir ses productions dans l'objectif d'alimentation locale et durable, en terme de source de protéine aussi bien pour l'alimentation animale qu'humaine, et espère voir cet intérêt pris en compte lors des États généraux.