Le plan « Énergie méthanisation autonomie azote » est lancé
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Delphine Batho et Stéphane Le Foll ont lancé le 29 mars le plan « Énergie méthanisation autonomie azote », encore appelé EMAA, à l’occasion d’un déplacement dans les Côtes d’Armor. Très attendu par les professionnels depuis plusieurs semaines, il prévoit la création de 1 000 méthaniseurs à la ferme en 2020, contre 90 à la fin 2012. Ce qui, selon les ministres, mobilisera 2 milliards d’euros et permettra de créer environ 2000 emplois. Pour réussir dans ces objectifs qui entrent dans les ambitions du gouvernement sur la transition énergétique, les ministres lanceront cette année un appel à projets « gestion collective et intégrée de l’azote. Un fonds de 10 millions d’euros y sera consacré.La BPI, à travers les outils de garantie et de cofinancement de sa filiale BPI-Financement (OSEO), devrait jouer un rôle important pour soutenir et entraîner le secteur bancaire dans le financement des projets de méthanisation agricole dans le cadre du Plan. Le tarif d’achat pour l’électricité produite à partir de biogaz devrait être revu pour favoriser les projets de méthanisation collective à la ferme. Stéphane Le Foll promet également une simplification des procédures administratives et un meilleur accompagnement des porteurs de projets. Des efforts de structuration de la filière seront réalisés, indiquent les ministres, dans le cadre d’un projet présenté au Programme investissement d’avenir pour créer une filière nationale dans le domaine des équipements de méthanisation et dans le domaine de la valorisation des digestats. Un guide sera publié à destination de tous les agriculteurs en vue de faciliter les homologations groupées de digestats de mtéhaniseur et une première homologation sera proposée d’ici à la fin 2013. « L’intégration de la filière méthanisation dans l’activité agricole offre d’importantes opportunités, indiquent dans un communiqué commun les deux ministres. Elle contribue à répondre aux enjeux environnementaux et énergétiques de notre pays. Elle permet d’assurer aux agriculteurs un revenu complémentaire dans le contexte actuel de fragilité des exploitations lié à la forte volatilité des coûts de production et des prix de vente, tout en participant à la dynamique de développement économique territorial. » Pour les deux ministres, ce plan s’inscrit également dans une démarche agronomique fondée sur le respect de l’équilibre de la fertilisation, la réduction globale du recours aux intrants et la substitution de l’azote minéral par l’azote issu des effluents d’élevage.