« Le Planet-score n’est pas seulement une étiquette : c‘est une trajectoire », Sabine Bonnot, porte-parole du collectif Planet-score
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Il y a un an, l’Itab et ses partenaires lançaient officiellement le Planet-score dans le cadre de l’expérimentation nationale sur l’affichage environnemental. Cette dernière terminée, la recommandation des pouvoirs publics, quant à la méthode à utiliser pour garantir une information fiable au consommateur et allant dans le sens d’une transition agroalimentaire, se fait attendre. Sur le terrain, l’approche du Planet-score séduit de plus en plus d’acteurs engagés et les étiquettes commencent à arriver sur les emballages en GMS et dans certains sites de e-commerce. Explications avec Sabine Bonnot, porte-parole du collectif du Planet-score.
Sabine Bonnot : Le Planet-score a été conçu avec et pour les acteurs engagés au service de la transition écologique, de la transparence consommateurs et contre le greenwashing, notamment UFC-Que Choisir et beaucoup d’ONG. Leur expertise et leur niveau d’exigence sont à l’origine de la conception du Planet-score, qui permet de matérialiser réellement les promesses de l’entreprise. C’est une véritable démarche d’amélioration continue : il n’existe pas de mauvais produits, uniquement des produits “en chemin”. La méthode présente l’intérêt de prendre en compte ce que l’entreprise fait déjà de bien et les promesses qu’elle veut ou peut tenir. Le Planet-Score n’est donc pas seulement une étiquette, c’est une trajectoire. Et pour tout le monde. En agriculture biologique, par exemple, nous avons des produits qui ne présentent pas une bonne note, ce qui révèle là aussi le besoin d’engager une démarche de progrès. C’est en ce sens que le Planet-Score est un outil important pour les transitions.
Référence agro : La méthode séduit aussi à l’étranger, puisque vous annoncez désormais un déploiement dans une dizaine de pays européens avec la France*. Quelles sont les évolutions qui se dessinent actuellement pour le Planet-Score ?
Sabine Bonnot : En effet la demande à l’international est importante. Egalement, depuis un mois et demi environ, nous avons commencé à travailler sur les ingrédients intermédiaires, afin de pouvoir accompagner les entreprises aussi sur le marché B to B. Très récemment, le secteur de la restauration nous a contactés dans le but d’élaborer des menus sur la base de l’évaluation Planet-Score. Beaucoup d’entreprises ont envie de faire bouger les lignes car les consciences s’éveillent : nous allons continuer le travail pour leur donner confiance dans leurs capacités à accélérer la transition, et à le faire savoir à leurs clients.
*France, Allemagne, Espagne, Angleterre, Italie, Belgique, Danemark, République Tchèque, Pologne, Suède, Benelux.
« Le Planet-Score est un outil d’évaluation et de transition »
« Nous travaillons depuis longtemps sur le scoring environnemental de nos produits et l’approche du Planet-score nous paraissait cohérente, c’est pourquoi nous avons adhéré au nom de Terrena Bio. Le Planet-score révèle les points d’amélioration, c’est un outil d’évaluation. Nous ne cherchons pas forcément à obtenir du A partout, l’intérêt pour nos produits est avant tout d’améliorer les critères biodiversité et pesticides. Et cela demande peu d’effort finalement ! L’approche du Planet-score constitue un véritable outil de transition en encourageant l’évolution des pratiques agricoles. Récemment, nous avons également mis quelques produits La Nouvelle Agriculture en test, car nous pensons que l’approche peut améliorer l’affichage de notre offre, notamment sur la moindre utilisation de médicaments et l’attention portée au bien-être en élevage. À l’automne, nous afficherons la notation Planet-score sur toutes nos volailles bio. »