Créer un chèque agroécologie-locale, une des idées du PNSE4
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Le quatrième plan national santé environnement PNSE4 est en consultation publique. Au-delà de ces 19 actions, il émet des recommandations sur certaines stratégies ministérielles comme les plans Écophyto et de lutte contre la résistance aux antibiotiques. Parmi elles : la création d’un chèque agroécologie-locale et le renforcement de l’étude de l’exposition des citoyens aux pesticides.
Les citoyens peuvent donner leur avis sur le quatrième plan national santé environnement PNSE4, jusqu’au 9 décembre. Il comporte 19 actions réparties en quatre objectifs : s’informer sur l’état de son environnement et les bons gestes à adopter, réduire les expositions environnementales pouvant affecter la santé, démultiplier les actions concrètes menées par les collectivités dans les territoires, et mieux connaître les expositions et les effets de l’environnement sur la santé des populations.
Une alimentation de qualité pour les populations défavorisées
Au-delà de ces actions, le plan national émet des recommandations sur les plans sectoriels ministériels, dont certains concernent l’agriculture. Dans le cadre du plan Écophyto, il préconise d’étudier l’opportunité de mettre en place un chèque agroécologie-locale. En effet, la demande pour les productions issues de pratiques agricoles durables (agriculture biologique, HVE, agroécologie, permaculture) ne cesse de croître, mais avec un certain blocage lié au pouvoir d’achat limité de populations défavorisées, car elle s’accompagne parfois d’une hausse des prix de l’alimentation. L’objectif de ce chèque serait alors de fournir une aide à destination de ces ménages modestes pour découvrir et accéder à des productions alimentaires issues d’une agriculture plus favorable à la santé et l’environnement. La mesure pourrait s’appuyer sur le modèle des tickets restaurant ou d’autres chèques alimentaires, ou des chèques énergie.
Poursuivre l’étude de l’exposition des riverains aux pesticides
Par ailleurs, le PNSE4 estime qu’il faut mettre en œuvre l’étude Pestiriv sur l’exposition aux produits phytosanitaires des riverains dans les zones agricoles et, d’une façon plus générale, de poursuivre l’amélioration de la connaissance des expositions des populations aux pesticides, de leurs effets sur la santé et de développer des actions visant à les réduire.
Relocaliser l’agriculture dans les territoires
Pour le programme national nutrition santé, le PNSE4 souhaite un rééquilibrage entre les productions de protéines d’origines animales et végétales pour tendre vers l’autonomie fourragère et une production destinée à la consommation humaine. Il demande de généraliser les Programmes alimentaires territoriaux, PAT, et relocaliser la production dans les territoires en sacralisant des terres agricoles ou en préservant des zones vertes périurbaines destinées à une agriculture de proximité et de qualité.
Enfin, pour lutter contre l’antibiorésistance, le plan préconise le traitement des déchets organiques (fumiers, lisiers, boues de station d’épuration) avant leur épandage dans les sols agricoles.