Référence agro

Le projet de conseil climat s’étend au-delà des chambres d’agriculture

Le | Politique

Les coopératives, instituts techniques, lycées agricoles, Civam, Trame… ont rejoint le projet de création d’un conseil climat à l’échelle de l’exploitation. Il a été proposé par Chambres d’agriculture France en septembre. Des réunions ont lieu dans le cadre du Casdar.

Le projet de conseil climat s’étend au-delà des chambres d’agriculture
Le projet de conseil climat s’étend au-delà des chambres d’agriculture

Le projet de conseil aux agriculteurs sur la thématique de l’adaptation au changement climatique, proposé par Chambres d’agriculture France en septembre, avance. Des réunions se sont tenues en novembre et décembre dans le cadre du Casdar. « Le projet, piloté au départ par les chambres d’agriculture, s’étend désormais aux établissements de l’enseignement agricole, aux coopératives, aux instituts techniques et aux Onvar, les organismes nationaux à vocation agricole et rurale comme les Civam ou Trame, indique Sébastien Windsor, président de CdA France à Référence agro. Dans ces ateliers, nous bâtissons ensemble le cadre et les éléments du conseil climat, afin de se mettre d’accord sur une méthode. »

300 conseillers formés

Les organismes ont établi un plan de charge pour la prochaine année. Ils vont d’abord identifier les leviers d’action, leur ordre de priorité et les moments où il faut les activer. La deuxième étape consistera à sensibiliser, avec tous les acteurs, pas moins de 5000 agriculteurs. « Nous devons travailler en concertation sur les argumentaires et repérer les groupes d’influence et établir un plan de communication, poursuit Sébastien Windsor. Nous voulons former 300 conseillers, toutes structures confondues, et impliquer 250 établissements d’enseignement agricole. » Enfin, ils engageront une phase de test avec 1000 agriculteurs afin de fiabiliser la méthode, comme déjà annoncé par CdA France, probablement issus de collectifs déjà formés. « Nous voulons également amener 250 exploitations dans des plans de transformation concrets », indique le président de CdA France.

Reconnaissance officielle en question

La reconnaissance officielle de cette formation se pose également aux partenaires. « Cela pourrait amener à des avantages pour ceux qui sont entrés dans la démarche, comme une baisse de leur assurance, reconnaît-il. Mais tout est encore à l’état de discussion. »

Les objectifs annoncés restent aussi identiques pour 2024, à savoir motiver 10 000 à 15 000 exploitations à entrer dans le dispositif du conseil climat.

Sébastien Windsor estime les besoins de financement entre trois et cinq millions d’euros pour la première année, avec la mise en place d’un comité de pilotage. Les fonds du Casdar sont visés.