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Le stockage de l'eau, le dossier prioritaire pour les chambres d'agriculture

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 L’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) tenait sa conférence de rentrée, le 5 septembre à Paris. Dans l’habituel tour d’actualités proposées à cette occasion, le président de la structure Claude Cochonneau s’est arrêté sur les récoltes 2018, dont le rendement a été sapé par des accidents climatiques. Pour lui, nul doute, il est urgent d’accélérer le dossier du stockage de l’eau. « Le printemps a été marqué par de fortes précipitations, avant une période de sécheresse, détaille-t-il. Stockée, l’eau excédentaire aurait été bien utile ! »

Et de déplorer le retard pris par la France, notamment par rapport à l’Espagne. « Depuis un an, le gouvernement se dit mobilisé sur le sujet, mais l’action doit attendre les groupes de travail et les rapports préliminaires », peste Claude Cochonneau. Le rapport de la cellule d’expertise sur la gestion de la ressource en eau, coordonné par le préfet Pierre-Étienne Bisch, tarde en effet à sortir. Les Assises de l’eau seront à cet égard très attendues.

De Rugy attendu sur plusieurs dossiers

Les commentaires ont été en revanche peu nombreux concernant entre passation Hulot et de Rugy au ministère de la Transition écologique et solidaire. « Nous devons prendre contact au plus vite, explique Pascal Ferey, vice-président de l’APCA. Nous notons que le statut de ministère d’État est maintenu, ainsi que les postes de secrétaires d’État. Pour le reste, le premier discours de François de Rugy n’a guère abordé les sujets qui nous importent. » Dégâts du gibier, prédation, biodiversité… l’APCA entend bien mettre sur la table ces dossiers avec le nouveau ministre, dès que possible.

Les membres du bureau de l’APCA ont également exprimé leur inquiétude quant au retard pris dans l’adoption de la loi issue des États généraux de l’alimentation, Égalim, qui n’a pas abouti avant la pause estivale parlementaire. « En attendant, les négociations commerciales vont reprendre sans que rien n’ait évolué, peste Claude Cochonneau. Le pacte signé à l’automne n’a eu aucun effet. Réunir de nouveau les parties prenantes est indispensable. »