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Au Sommet de l’élevage, Annie Genevard met en priorité le sujet sanitaire

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Annie Genevard, nouvelle ministre de l’Agriculture, a évoqué, lors de son passage au sommet de l’Élevage de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), la vaccination et l’indemnisation des éleveurs touchés par la maladie hémorragique épizootique (MHE) et la fièvre catarrhale ovine (FCO).

Annie Genevard au Sommet de l’élevage. Crédit : ministère de l’Agriculture - © D.R.
Annie Genevard au Sommet de l’élevage. Crédit : ministère de l’Agriculture - © D.R.

« Le sujet sanitaire est la priorité qui m’occupe depuis la première heure que j’ai passée dans mon bureau de la rue de Varenne. Et ma première réunion de travail a été sur ce dossier brûlant avec la direction générale de l’Alimentation », a déclaré Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt, le 3 octobre 2024, dans le cadre du Sommet de l’Élevage.

La ministre évoque la vaccination et l’indemnisation des éleveurs touchés par la maladie hémorragique épizootique (MHE) et la fièvre catarrhale ovine (FCO). Elle parle également du paiement des avances PAC, de la lutte contre la décapitalisation du cheptel bovin, ainsi que des réflexions qui reprendront concernant la loi Egalim

« Je veux sécuriser rapidement ces acquis au Sénat pour ne pas risquer de les détricoter avec la tentation d’un nouveau texte livré aux équilibres incertains de l’Assemblée Nationale », conclut-elle en évoquant les discussions interrompues sur la loi d’orientation agricole (LOA).

La vaccination

  • « Pour la FCO-8, je m’entretiendrai avec mon homologue espagnol pour parer à la pénurie de vaccins qu’a entraîné l’absence de commandes sur ce virus endémique. Ces derniers jours, nous avons également fait pression sur tous les labos susceptibles de relancer la production de vaccin.
  • Pour la MHE, notre stratégie, c’est le cordon sanitaire pour endiguer la progression de la maladie. Ce choix s’appuie sur les recommandations de l’Anses qui font apparaître cette solution comme la plus optimale compte tenu des disponibilités de vaccins sur le marché.
  • Pour la FCO-3, nous devons à tout prix stopper l’extension des foyers et de leur impact. C’est pourquoi j’ai décidé que la vaccination gratuite et prise en charge par l’Etat sera désormais ouverte à toute la France pour la filière ovine. Nous avons le stock de vaccins nécessaire. »

L’indemnisation des éleveurs touchés par la MHE et la FCO

  • «  Les programmes FMSE sur la MHE et la FCO-8 sont désormais validés jusqu’à la fin de l’année (et non plus seulement jusqu’en août) et vont permettre de lancer le processus d’indemnisation. J’aurai une réunion de travail avec le Président Christophe Chambon pour que nous nous assurions que tout est bien opérationnel pour un démarrage rapide du processus d’indemnisation dont je rappelle que l’Etat prend à sa charge 65 % des dépenses.
  • D’autre part, sur la FCO-3 qui est une maladie émergente, l’Etat prendra ses responsabilités. Nous mettrons en place un fonds d’urgence qui permettra d’indemniser les éleveurs touchés par les pertes directes de ce virus et dont l’enveloppe vous sera annoncée demain par le Premier ministre. J’ajoute que j’ai demandé officiellement à la Commission que la France puisse bénéficier de la réserve de crise européenne au titre de cette épizootie qui, par son ampleur et sa récente émergence, justifie le recours à cet instrument communautaire.
  • Nous activerons la reconnaissance de force majeure pour la campagne des aides PAC 2025 pour que les éleveurs ne subissent pas la double peine de la perte d’animaux et de la réfaction du calcul des aides ».

Le paiement des avances PAC

  • «  Le taux de l’avance sera porté à 70 % pour le premier pilier et à 85 % pour l’Indemnité compensatoire de handicap naturel (ICHN) ».

La lutte contre la décapitalisation du cheptel bovin

  • «  Dans le prochain projet de loi de finances, le Gouvernement sera au rendez-vous des engagements pris pour l’élevage il y a quelques mois par le précédent gouvernement. Le projet de budget intègrera bien un nouvel avantage fiscal et social pour lutter contre la décapitalisation du cheptel bovin français et soutenir le développement de l’élevage bovin en France. Concrètement, chaque année, les éleveurs pourront ainsi déduire de leur résultat une provision à hauteur de la hausse de la valeur de leur stock de vaches laitières et allaitantes. C’est un effort exceptionnel de 150 millions d’euros.
  • Le plan de « Souverain et élevage » annoncé il y a un an ici même par mon prédécesseur continuera son déploiement.«