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Le taux d'artificialisation des sols pourrait s'élever à plus de 8 % en 2030

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Le Plan biodiversité, validé par le gouvernement le 4 juillet 2017, fixe l’objectif de « zéro artificialisation nette » à l’horizon 2030. Dans ce cadre, le Commissariat général du développement durable (CGDD) a étudié les dynamiques d’artificialisation des espaces agricoles et naturels péri-urbains entre 2006 et 2016.

La poursuite du rythme actuel conduirait à une artificialisation de 8,1 % de la surface métropolitaine en 2030, contre 6 % aujourd’hui - soit une augmentation d’un tiers de la surface actuellement imperméabilisée - et 3,7 % en 1982. Une menace qui pèse notamment sur le secteur agricole. Des données du ministère de l’Agriculture et de l’alimentation établissent ainsi que les deux tiers des espaces artificialisés entre 2006 et 2014 étaient des terres agricoles.

L’artificialisation des sols, pas liée à la pression démographique

Le CGDD insiste cependant sur le fait que, si l’artificialisation des sols s’accélère, cela n’est pas une conséquence de l’évolution de la population : la première a en effet augmenté trois fois plus vite que la seconde, entre 1981 et 2012 (1,5 % par an contre 0,5 %). Ainsi, l’artificialisation prend place à 70 % dans des zones sans tension sur le marché du logement, à 40 % là où le nombre de logements vides augmente fortement, et à 21 % dans des communes où la population décroît. Ces dernières avaient notamment, en 2006, par rapport aux villes dont la population augmente, une plus grande part d’emplois agricoles (+ 50 %).