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Les Français s’inquiètent pour la souveraineté alimentaire de leur pays

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Dans un communiqué daté du 22 février, la Coopération agricole présente les résultats d’un sondage réalisé auprès d’un panel de Français sur le thème de la souveraineté alimentaire. Mêlant convictions personnelles, enjeux politiques et financiers, la question a été abordée sous plusieurs angles.

Les Français s’inquiètent pour la souveraineté alimentaire de leur pays
Les Français s’inquiètent pour la souveraineté alimentaire de leur pays

À quelques jours de l’ouverture du Salon de l’agriculture, et à deux mois du premier tour de l’élection présidentielle, la Coopération agricole dévoile les résultats d’un sondage d’opinion élaboré avec l’Ifop. Il a été réalisé auprès d’un panel citoyens entre le 20 et le 24 janvier au sujet de l’agriculture, de l’alimentation et plus particulièrement de la souveraineté alimentaire française. Il s’avère que la sécurité alimentaire est une source de préoccupation pour les Français : 46 % des 1008 personnes interrogées se déclarent inquiètes quant à la capacité de leur pays à subvenir aux besoins de leurs concitoyens à l’horizon 2050. 

Des enjeux sous-estimés par les politiques

Plus de trois quarts des Français interrogés estiment que les questions agricoles et alimentaires ne sont pas suffisamment prises en compte dans le programme des candidats à la prochaine élection présidentielle. Selon les sondés, les quatre premiers enjeux pour lesquels il est primordial d’agir sont la favorisation d’une alimentation d’origine locale (39 %), la relocalisation en France d’industries agroalimentaires (35 %), la lutte contre le gaspillage alimentaire (34 %) et l’évolution des modes de production vers des systèmes plus écologiques, adaptés au changement climatique (26 %).

Qui doit régler la facture ? Des avis divergents

Les questions portaient également sur le financement de la transition écologique des modes de production alimentaire. 33 % des interrogés indiquent que c’est à l’ensemble de la filière agroalimentaire de s’organiser pour financer la transition écologique, 27 % indiquent que c’est aux pouvoirs publics d’accompagner économiquement cette évolution, tandis que seuls 9 % d’entre eux pensent que c’est au consommateur de prendre en charge les surcoûts liés à ce changement de mode de production.

Le secteur agricole tout de même attractif

Plus d’un tiers des Français interrogés (38 %) indiquent pouvoir envisager d’exercer un emploi dans la production agricole (culture ou élevage) ou bien dans l’industrie agroalimentaire. Les coopératives sont des organisations connues par une grande majorité des Français, puisque 90 % d’entre eux disent savoir de quoi il s’agit.

Cependant, il existe une méconnaissance de la performance agricole française et de la balance commerciale qui en découle. Seuls 16 % des sondés pensent, à juste titre, que les exportations sont supérieures aux importations en France, alors qu’ils sont plus du double (39 %) à penser l’inverse.