Les ministres européens de l’Agriculture réclament une nouvelle stratégie sur le bien-être animal
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Les ministres européens de l’Agriculture étaient réunis le 16 décembre. Ils ont adopté des conclusions au sujet du bien-être animal, alors que les annonces de Didier Guillaume sont attendues en France sur le sujet. Le Conseil invite la Commission à élaborer une nouvelle stratégie pour l’Union européenne à ce sujet. Il explique être « conscient de la nécessité d’actualiser la législation en vigueur », notamment sur les sujets tels que le transport des animaux sur de longues distances, le bien-être des bovins de plus de six mois ou l’abattage, « afin de l’adapter en fonction des connaissances scientifiques les plus récentes et de l’évolution technique ».
Pas d’évolutions réglementaires depuis dix ans
Ces évolutions sont demandées au lendemain de la prise de fonction de la nouvelle Commission européenne. « En termes réglementaires, il n’y a pas eu d’évolutions depuis 2009, nous sommes toujours sur la même lancée, explique Luc Mirabito, chef de projet bien-être animal à l’Institut de l’élevage (Idele). La stratégie adoptée en 2012 par la Commission européenne fait ressortir deux grands axes d’action : l’harmonisation des réglementations au niveau national et leur bonne mise en œuvre. » Selon lui, il existe une dynamique particulièrement importante sur plusieurs points, où des difficultés de mise en œuvre subsistent, tels que la caudectomie, le bien-être des poulets de chair ou les transports de très longue durée.
Renouvellement pour un an de la plateforme européenne
Des initiatives ont néanmoins été prises ces dernières années. En 2017, la Commission européenne a mis en place une plateforme pour le bien-être animal, pour une durée de deux ans. Celle-ci vient d’être prolongée pour une année, durant laquelle une évaluation de son action devrait être réalisée. Deux centres de références ont également été créées, pour les volailles en 2019, et pour les porcs à l’automne 2017.