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Loi biodiversité : les députés réintègrent certaines dispositions

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Le projet de loi sur la reconquête de la biodiversité de la nature et des paysages est revenu à l'Assemblée nationale, du 15 au 18 mars, un an après avoir été examiné en première lecture. Plus de 800 amendements ont été déposés. Le texte remanié a été transmis au Sénat pour une deuxième lecture, à partir du 10 mai. Comme souvent, lors des allers-retours entre le Palais Bourbon et le Palais du Luxembourg, plusieurs dispositions prises il y a un an par l'Assemblée nationale ont été supprimées par les sénateurs. Les députés ont rectifié le tir sur certains points.

  • Ils ont notamment inscrit dans le texte l'interdiction d'utiliser, à partir du 1er septembre 2018, des produits contenant des substances actives de la famille des néonicotinoïdes.

  • Le dossier des semences a lui aussi été évoqué. Pour le réseau « Semences Paysannes », la seule nouveauté réside dans « le droit des agriculteurs d'échanger leurs semences - n'appartenant pas à une variété protégée par un COV - au-delà des frontières étroites des Groupements d'Intérêt Économique et Environnemental. L'Assemblée Nationale a précisé clairement que la vente des semences aux jardiniers amateurs n'était pas soumise à une autorisation préalable particulière, mais le Sénat ne s'est pas encore prononcé sur ce point », prévient le réseau dans un communiqué.

  • Ils ont également réintégré les zones prioritaires pour la biodiversité permettant d'établir un nouveau zonage afin de protéger l'habitat d'une espèce protégée.

  • Autre point : l'introduction du préjudice écologique dans le code civil, soit le principe pollueur-payeur. Les actions en réparation seraient ouvertes « à l'État, au ministère public, à l'Agence française pour la biodiversité, aux collectivités territoriales et à leurs groupements dont le territoire est concerné, ainsi qu'à toute personne ayant qualité et intérêt à agir. »