Loi de santé animale : un accord informel à Bruxelles
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Le 1er juin, les députés européens, la Commission ainsi que les représentants des gouvernements nationaux ont approuvé de manière informelle une proposition concernant la santé animale. Celle-ci vise à simplifier les règles existantes et privilégie la prévention. Elle « soulève des questions liées à la biodiversité, aux bonnes pratiques d’élevage, à la nourriture, à la technologie et à l’usage de la médecine », a indiqué Marit Paulsen, députée européenne suédoise et négociateur en chef du Parlement. Les agriculteurs seront tenus d’appliquer les principes des bonnes pratiques d’élevage et d’adopter une utilisation responsable des médicaments vétérinaires. Les États membres de l’UE devront recueillir régulièrement des données « pertinentes, comparables et suffisamment détaillées » sur l’utilisation réelle des médicaments antimicrobiens chez les animaux et les transmettre à la Commission. Laquelle serait habilitée à prendre des mesures d’urgence. Les parties prenantes telles que les organisations agricoles, les associations de vétérinaires, les organisations pour la protection des animaux devraient s’impliquer davantage dans les décisions. Les organisations européennes demandent par ailleurs une clarification des responsabilités des différents opérateurs. Le texte doit maintenant être approuvé par le Comité agriculture du Parlement européen puis examiné par le Conseil. Le projet de loi devra ensuite être approuvé par le Parlement lors de la deuxième lecture. Avec 13,7 millions d’exploitations animales dans l’Union européenne, la production de l’élevage représente 156 milliards d’euros par an. 70 % des malades infectieuses en Europe sont communes aux hommes et aux animaux.