Loi Égalim : l'alimentation durable suscite de vifs débats à l'Assemblée nationale
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Depuis le 22 mai, les députés débattent du projet de loi « Égalim », issu des États généraux de l’alimentation. La fin des discussions est prévue le 29 mai. Le rythme des échanges respecte toutefois le timing prévu. Les discussions sur le titre deux, « mesures en faveur d’une alimentation saine, de qualité, durable, accessible à tous et respectueuse du bien-être animal », ont démarré ce week-end. À l’heure où nous écrivons ces lignes, les députés abordaient l’épineux dossier des pesticides, avec notamment la séparation de la vente et du conseil sur les produits phytosanitaires.
Certaines mesures en sursis avant la lecture au Sénat
Sur les 2400 amendements déposés, une bonne moitié concernait le titre deux. Les attentes sont fortes sur les obligations de la restauration collective de promouvoir une alimentation respectueuse de l’environnement et du climat. L’objectif de 20 % de produits biologiques est maintenu et constitue une grande avancée pour la filière bio. Les associations de défense des animaux, très actives sur ce texte, on fait part de leur déception de voir une bonne partie de leurs amendements rejetés, notamment la vidéosurveillance obligatoire dans les abattoirs.
Quant à l’information pour les consommateurs, les députés ont adopté à amendement rendant obligatoires certaines mentions sur les pratiques agricoles. Un vote serré, contre l’avis de Stéphane Travert, qui aura probablement du mal à rester dans la loi.
Car le Gouvernement a enclenché une procédure accélérée pour ce texte : aucune navette n’est prévue entre les deux hémicycles. Autrement dit, une fois transmis au Sénat, le projet ne fera plus l’objet de débat à l’Assemblée.