Loup : vers une gestion européenne de la prédation… ?
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Le 9 mai 2018, le Conseil d’État a rejeté la requête du collectif national de préservation des activités agropastorales et rurales (CNPAAR), qui demandait à ce que le loup soit retiré de la liste des espèces protégées et que plusieurs mesures de régulation soient instaurées « en urgence » : abattage, recensement, analyses biologiques, prises en charge des dispositifs des troupeaux….Cette requête s’ajoute à la contestation générale, en agriculture, du Plan Loup 2018-2023. Le 7 mai à Lyon, la FNSEA, les JA, la FNO, l’APCA et la FNB ont parlé d’une même voix pour rappeler la contestation de la profession vis-à-vis de ce plan. En particulier : le besoin d’un objectif de « zéro attaque », l’opposition à une gestion différenciée des territoires et à la conditionnalité des indemnisations, la mise en place d’une définition « claire et précise » et d’une analyse génétique pour les hybrides chien/loup. Le 18 avril, les sénateurs avaient « tiré l’alarme » sur la question du loup, par l’intermédiaire d’un rapport qui rejoint les demandes des acteurs agricoles et plaide notamment pour une gestion européenne de cette question. Au niveau syndical, une task force sur la prédation a déjà été créée. Côté parlementaire, les députés José Bové, Michel Dantin et Eric Andrieu ont constitué un groupe, contenant 9 députés à ce jour, et organisent une conférence le 15 mai à Bruxelles, en présence du commissaire européen à l’environnement Karmenu Vella.