Loup vs pastoralisme : la sensibilisation continue
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Mercredi 29 août, l’eurodéputé Eric Andrieu a inauguré une exposition de cinq jours dédiée aux enjeux du pastoralisme. Cet événement s’inscrit dans la lignée de la conférence du 15 mai pour sensibiliser les parlementaires européens à la réalité du pastoralisme et à la difficile cohabitation avec le loup.
S’appuyant notamment sur les atouts environnementaux de l’élevage ovin, les politiques, éleveurs et spécialistes du pastoralisme présents ont partagé leurs craintes de voir disparaître bon nombre de services économiques, sociaux et environnementaux dans les territoires de montagne. La présidente du département de la Lozère, Sophie Pantel a déclaré : « La présence du loup est incompatible avec l’élevage extensif dans nos montagnes et remet en cause l’économie agricole et la vie rurale. »
Plusieurs appels ont alors été lancés pour que la future Pac actuellement en discussion reconnaisse ces zones pastorales comme de véritables surfaces de production, afin de conforter leur durabilité.
En France, le loup et l’ours mobilisent
En France, la sensibilisation continue aussi puisque la FNSEA s’est déplacé lundi 27 août dans les Alpes-de-Haute-Provence pour soutenir les éleveurs touchés par la prédation du loup et alerter sur l’élargissement de son territoire qui pourrait transformer une problématique d’élevage en « problème de société si la situation perdure », comme le précise le communiqué.
Avec les départements des Alpes-Maritimes, des Hautes-Alpes et du Var, la zone concentre près des deux tiers des victimes nationales. Du côté des Pyrénées-Atlantique, une manifestation d’éleveurs se tenait mercredi 29 août contre le projet gouvernemental d’introduction de deux ours. Autre lieu, même problématique.