L’UIPP plaide pour la création d’indicateurs plus fiables pour suivre le marché de la protection des plantes
Le | Politique
C’est au cœur d’une rentrée lourde en actualités liées aux produits phytosanitaires, avec en première ligne l’épineux sujet des ZNT, que l’Union des industries de protection des plantes (UIPP) a tenu sa conférence de rentrée, le 15 janvier. L’occasion de faire un état des lieux du marché. En 2018, le chiffre d’affaires de l’UIPP est passée sous la barre symbolique des deux milliards d’euros. La répartition des ventes n’évolue pas : les herbicides conservent la première place (45 %) devant les fongicides (37 %) et les insecticides (9 %). La dynamique est néanmoins bien présente dans les secteurs du biocontrôle et de l’agriculture biologique, qui poursuivent leur croissance.
Le soufre s’envole, le cuivre stagne
Les produits utilisables en agriculture biologique pourraient dépasser les 12 % des ventes en 2025, assure l’UIPP. Une envolée largement due à la progression des ventes de soufre. Celui-ci représentait presque 6 % des volumes commercialisés en 2017, soit près de deux fois plus qu’en 2010. Une dynamique que ne connaît pas le cuivre, qui reste accroché à la barre des 2 % sur la même période de temps. Face aux évolutions de ce secteur du marché, très largement encouragées par les pouvoir publics, l’objectif du plan Ambition bio étant d’atteindre les 15 % de la SAU en bio en 2022, l’UIPP appelle à faire évoluer la manière de quantifier les ventes de produits phytosanitaires.
Des indicateurs plus précis souhaités pour suivre le marché
« Nous souhaiterions que soient mis en place des indicateurs plus précis pour mesurer les différentes facettes du marché de la protection des plantes. C’est d’autant plus urgent que le contexte d’évolution des ventes est très peu expliqué », regrette Eugénia Pommaret, directrice générale de l’UIPP, rappelant les récentes réactions sur l’augmentation des ventes, en 2018, de produits phytosanitaires. Un point de vue partagé par Bruno Baranne, président de l’UIPP, qui en appelle plus précisément à la création d’indicateurs dédiés à l’agriculture biologique : « Le marché des produits phytopharmaceutiques est en pleine transition. L’objectif est de mieux faire comprendre la manière dont le marché évolue, et notamment le secteur de l’agriculture biologique. Le simple critère du nombre de ventes ne suffit plus. »