Maïs OGM : sèmera, sèmera pas ?
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D’un côté, le ministre de l’Agriculture qui veut interdire la culture du maïs OGM en France cette année et qui souhaite prendre un arrêté allant dans ce sens avant les semis de maïs. De l’autre, des sénateurs qui ont, le 17 février, rejeté une proposition de loi visant à interdire la mise en culture du maïs OGM Mon 810. Au centre, des agriculteurs qui, tant que l’arrêté du ministre n’est pas acté, peuvent aller se fournir en semences en Espagne pour les implanter en France. Une course contre la montre semble donc engagée. Sur le plan international aussi les OGM posent question. En effet, deux géants du négoce, Cargill et Bunge, ont prévenu qu’ils refuseraient de réceptionner le maïs OGM de Syngenta contenant le gène Duracade, destiné à lutter contre les insectes. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’un de leur principal client, la Chine, n’en veut pas. Les deux négoces ne veulent pas prendre le risque de voir leurs cargos refouler aux portes de la Chine.