L’injection de biométhane dans le réseau de gaz a atteint 215 Gwh en 2016. Soit une hausse de 162 % par rapport à 2015. C’est la conclusion-phare du deuxième observatoire dédié au biométhane, dont les résultats ont été rendus publics le 27 avril. Le think tank France biométhane, commanditaire de l’observatoire, voit dans ces chiffres la confirmation du décollage de ce nouveau marché. Neuf sites ont été mis en service en 2016, puis trois depuis début 2017, portant à 29 le nombre d’installations depuis 2011. En mars 2017, la capacité de production a ainsi atteint, sur le territoire français 440 Gwh/an, et 241 projets étaient inscrits en attente sur les réseaux GRDF et GRT Gaz.

Un enthousiasme tempéré

Cédric de Saint Jouan, président du think tank, tient toutefois à souligner que « les chiffres de la croissance de la filière injection de biométhane ne doivent pas masquer le fait que son développement est encore très lent par rapport aux objectifs, et son financement est encore largement freiné par les réticences des banques face à des risques importants. » Selon lui, la filière reste globalement soumise à des régimes d’autorisations complexes, concernant tant les autorisations d’exploiter que des contraintes liées à la valorisation du digestat.

Le gouvernement a fixé un objectif de 10 % de biométhane dans la consommation française de gaz naturel en 2030. En tant que carburant, le biométhane pourrait également bénéficier de l’essor du GNV.