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Mézard et Hulot, le tandem agriculture environnement du nouveau gouvernement

Le | Politique

 

Le premier gouvernement d'Emmanuel Macron est connu depuis le 17 mai. Si les législatives peuvent traditionnellement générer un remaniement, ces nominations donnent des indices sur les intentions du Président et de son premier ministre. Après avoir plusieurs fois décliné l’offre, sous Chirac, Sarkozy et Hollande, Nicolas Hulot accepte de participer à un gouvernement en tant que numéro trois, dans un ministère à la Transition écologique et solidaire. Un ministère « d’État », qui aura donc une action transversale sur l’ensemble des thématiques gérées par les pouvoirs publics.

Consensus sur la nécessité d’États généraux de l’alimentation

Longtemps « dans les rangs de ceux qui exigent », Nicolas Hulot pourra donc agir de l’intérieur, et initier l’un des projets qu’il évoque depuis plusieurs mois : les États généraux de l’alimentation. Il devra pour cela collaborer avec le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Jacques Mézard. Moins médiatique, l’élu du Cantal s’est d’ores et déjà dit en phase avec les objectifs d’un large tour de table centré sur les enjeux agricoles et agro-alimentaires. Il y contribuera, en s’efforçant de « maintenir les grands axes travaillés » par Stéphane Le Foll.

Les deux ministres devront également marcher main dans la main pour appliquer les idées portées par Emmanuel Macron, notamment l’objectif de 50 % de produits bio ou locaux dans les cantines scolaires d’ici à 2022 ou la réduction d’utilisation des intrants de manière plus incitative que coercitive. Si aucun désaccord de fond ne semble a priori séparer les deux hommes, Jacques Mézard a rapidement évoqué de « possibles visions divergentes, sur un certain nombre de choses », avec son homologue à l’Écologie. Le monde agricole va observer de près l’évolution de ce tandem, très attendue par un secteur fragile.

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