« Mieux valoriser les efforts du secteur agricole », Christophe Aubel, directeur de l'Agence française de la biodiversité
Le | Politique
Huit mois après son lancement, l’Agence française pour la biodiversité fait le point. Le 14 septembre, son directeur général, Christophe Aubel, se réjouit du démarrage « efficace et sans trou d’air » de la structure, fruit de la réunion des quatre organismes qu’elle réunit : Agence des aires marines protégées, Atelier technique des espaces naturels, Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema), Parcs nationaux de France.
Passée cette période de relai, l’AFB veut accélérer notamment sur la communication. « C’est l’utilité d’une agence, explique Christophe Aubel. Nous ne sommes pas seulement un appui technique pour orienter les politiques publiques, nous nous devons de fédérer. »
Collaboration avec l’agriculture, un « constat d’échec »
Concernant la place de l’agriculture dans le périmètre de l’agence, son directeur général rappelle que l’AFB reprend les prérogatives de l’Onema, en finançant des appels à projets Écophyto. « La FNSEA et l’APCA, présents dans nos conseils, saluent d’ailleurs l’évolution de notre approche pour ce qui concerne notre rôle de police de l’eau ou de formateurs », indique-t-il.
Plus globalement, Christophe Aubel dresse un « constat d’échec » concernant le lien entre les structures fusionnées dans l’AFB et l’agriculture. « Il est paradoxal que nos échanges soient plus fluides avec le monde industriel ! Personne ne peut croire que les agricultures ne sont pas sensibles à la biodiversité. Faciliter les échanges avec le secteur, mieux valoriser les efforts consentis, c’est un enjeu majeur pour l’AFB. »
Relancer la Stratégie nationale de la biodiversité
Lors du comité national de la biodiversité programmé pour début octobre, l’AFB compte annoncer les moyens qu’elle va se donner pour relancer la dynamique de la Stratégie nationale de la biodiversité (SNB), lancée en 2011, « dont l’élan initial s’est progressivement essoufflé. » La SNB doit se dérouler jusqu’en 2020.
C’est également en octobre que devrait débuter une campagne de sensibilisation et de mobilisation vers le grand public. « Il s’agit de parler de biodiversité, pas de l’agence, précise Christophe Aubel. Durant trois ans, des films publicitaires et des affiches inviteront les citoyens à agir. »