Mission parlementaire glyphosate : une interdiction entrainerait un surcoût de deux à trois milliards d’euros, selon Mathieu Beaudoin (JA)
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Mathieu Beaudoin, vice-président des Jeunes agriculteurs (JA), était audité par la mission parlementaire dédiée à la « sortie du glyphosate », le 7 mars à l’Assemblée nationale. Cet agriculteur, installé en Seine-et-Marne, a longuement évoqué les surcoûts induits, pour les agriculteurs, en cas d’interdiction du glyphosate. « L’Assemblée générale des producteurs de blé (AGPB) a estimé que sans la molécule, la filière céréalière devrait faire face à un surcoût d’environ un milliard d’euros à l’échelle de la France, a-t-il rapporté. Pour la ferme France, au total, ce chiffre oscillerait entre deux à trois milliards. Soit 30 à 50 €/ha en plus par passage. » Mathieu Beaudoin évoque aussi « des investissements jusqu’à 140 000€ pour équiper les paysans en mécanique ».
Éviter la distorsion de concurrence
Mathieu Beaudoin suggère, en conséquence, un affichage éclairant le consommateur sur l’utilisation de glyphosate, ou non, dans les produits alimentaires. « Dès l’instant où des pays étrangers peuvent continuer à produire avec le glyphosate et exporter chez nous, le consommateur doit savoir ce qui lui est proposé. » Selon lui, si les Français sont réellement prêts à payer davantage pour du « sans glypho », un tel affichage est indispensable pour qu’il fasse ce choix en toute transparence, et que l’agriculteur soit justement rémunéré. « Sans ça, il s’agira d’une distorsion de concurrence pure et dure », conclut-il.