Monsanto ne proposera pas d’OGM en France
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« Tant que la France n’aura pas de contexte politique favorable et d’approche réglementaire basée sur la science, Monsanto ne continuera à proposer que des semences de qualité - non-OGM - comme elle le fait depuis des années », indique la société dans un communiqué du 24 janvier 2012. Elle réagissait aux dommages occasionnés le 23 janvier par des manifestants sur son site de Trèbes-les-Capucins, près de Carcassonne. « Cette action violente fait suite à d’autres événements récents du même type qui ciblent notre siège et nos sites de recherche et de production en France depuis plusieurs mois : Monbéqui (82), Saint-Andiol (13), Bron (69), poursuit Monsanto. (…) Nous regrettons que les manifestants ignorent complètement l’opinion de nos 500 collaborateurs (…) qui ont le droit de travailler sereinement dans nos centres de recherche et de production. » La société confirme qu’elle n’a ni vendu ni expérimenté de semences de maïs MON810 en France depuis 2008, et ne le fera pas en 2012 (annonce dans notre lettre du 16 janvier). « Certains de nos sites en France ont une vocation internationale et des semences OGM et conventionnelles peuvent y être stockées et conditionnées à destination de marchés d’exportation, indique la société. Cette activité contribue à la création d’emplois et de valeurs pour une filière des semences françaises qui est globalement exportatrice. » Une action qui a d’ailleurs poussé la ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet à s’exprimer le lendemain. Elle a annoncé que la France allait instaurer, fin février, une nouvelle clause de sauvegarde pour interdire la culture de ce maïs OGM cette année en France. Voir notre article : MON 810 : les apiculteurs inquiets malgré la position du gouvernement